2021 02 12 CAP1 Jeunesse

MG1 – La construction de l'identité sociale et culturelle

« Envoyez-moi un courriel avec vos deux meilleures images réalisées par vos soins. Le thème : ça, c’est la jeunesse ! »

C’est, à quelques indications près, la demande adressée aux élèves de la classe de CAP1 JP-PH.

Le module MG1 confie à l’éducation socioculturelle l’opportunité de mener une prise de conscience sur différents déterminants sociaux, efficients dans la construction de l’individu. De l’identification première aux questionnements critiques verbalisés, signes d’un raisonnement en émergence, devrait s’ensuivre une action, un mouvement vers des choix personnels. Que ceux-ci n’aient qu’à faire avec un développement individuel autocentré ou qu’ils tendent vers un positionnement social où les interactions avec l’autre sont importantes (citoyenneté, engagement), ils pourraient globalement s’observer sous l’angle d’une possibilité de se construire en esprit libre et éclairé, sans dénier la nécessité des efforts et sans fatalité.

 

L’image ci-dessus est arrivée parmi d’autres dans ma boîte mail. J’apprendrai rapidement, hélas, que ce n’est pas un des élèves qui l’a réalisée mais un ami de celui qui pose. Je m’engage ici en disant que j’ai vu beaucoup d’images et beaucoup de photographies. Alors, le temps d’un instant, j’ai eu à faire à un regard. Il y aurait à dire sur cette photographie mais son exégèse, quand bien même serai-je en mesure de l’écrire, pourrait ennuyer. Mais, tout de même, il faut voir cet élève pris en pied, en contre-plongée, le corps tourné de trois-quarts et la tête plus encore, le regard projeté vers l’espace ouvert de l’image. On regarde les vêtements : les chaussures de sport, le survêtement. Et puis il y a le décor de la prise de vue. Les pieds sont à cheval dans un espace d’incertitude entre terre et bitume. Sur un fond d’arrière-cour d’une zone d’activité, à l’horizon bloqué par un grand pan métallique d’un bâtiment quelconque, se dessine un territoire indéfini, en transition.

Alors, s’agit-il d’un hasard, d’une photo quelconque prise dans le temps d’une balade ? Peut-être. Mais elle lui appartient cette image à cet anonyme. C’est lui et lui seul qui a su saisir et cadrer ce moment. Si l’élève me l’a envoyée, c’est qu’il pensait qu’elle répondait à la demande : « ça, c’est la jeunesse ! ». Je rejoins son opinion.

L’ensemble des images est regroupé sous la forme de trois pêle-mêle mis sous cadre.

A voir sans modération au foyer d’Hennebont